La paracha de Vayakhel nous parle principalement du michkan, du Tabernacle. Celui-ci fut entièrement construit par les dons du peuple.
Lorsque les nessi'im, les princes qui étaient les chefs des tribues, apprirent qu'Hachem avait donné l'ordre de construire ce michkan, ils suggèrent à Moché qu'ils pouvaient à eux seuls fournir tout le nécessaire sans qu'on aurait besoin d'aucun don des individuels des Bné Israël.
Il leur semblait qu'il fut préférable que la che'hina,
la présence divine, réside dans un demeure érigé
par leurs offrandes plutôt que dans une maison construite par les
dons du peuple et ce pour deux raisons:
Ainsi, il leur parru que le michkan s'élèverait
dans une plus grande kedoucha (sainteté) et avec un niveau
supérieure de spiritualité.
Moché leur répondit qu'Hachem avait ordonné de recevoir les dons de tout le peuple. La maison de D. ne peut remplir sa fonction réellement que si ce demeure est l'expression tangible de la participation de chaque individuel !
D. souhaite autant - sinon encore plus... - l'apport modeste des gens modestes.
Les nessi'im décidèrent alors, que plutôt de donner en même temps que le peuple, il complèteraient à la fin des comptes tout ce qui manquerait encore à ce moment.
C'est qu'ils pensaient que si leurs offrandes permettirent d'achever l'œuvre colossale du michkan, selon le principe hakol holekh a'har hagemar, que c'est la fin qui compte, que ce serait tout de même considéré qu'eux avaient érigé tout l'édifice tout de même.
C'est que, tout d'abord, ils avaient sousestimé l'enthousiasme et la générosité des Bné Israël qui témoignèrent d'un amour exceptionnel en arrivant en foule et avec empressement. En deux jours ils réunirent tous les fonds nécessaires sans apport aucun des nessi'im...
Ces derniers arrivèrant donc trop tard, sans qu'on ait eu besoin d'eux, privés de toute part dans la construction de la maison d'Hachem, se trouvaient diminués. C'est pourquoi la Torah a omis alors une fois la lettre 'Youd', du nom des nessi'im ; aussi bien leur nom que leur renommé se trouvaient à cet intant réduits.
Malgré leur bonnes intentions, ils n'auraient pas du repousser la mitsvah à plus tard.
Ce passage nous enseigne qu'on ne doit jamais laisser tarder une mitsvah. Aucune raison, soit-elle la plus noble, justifiera le retardement d'une mitsvah.
Cependant, par la suite les nessi'im montrèrent leur amour pour le michkan en offrirant immédiatement toutes les pierres précieuses pour le Efod et le 'Hochen , des vêtement du Cohen Gadol.
Aussi eurent-ils l'occassion d'exprimer leur zèle et de corriger
leur erreur lors de l'inauguration du michkan lorsque ce furent
eux qui apportaient les sacrifices inaugurales d'une façon exemplaire.
et à la mémoire de mon beau-père M. Amram Meïr Dray zal. |